07Juin
La pollution lumineuse est une des plus pernicieuses, car a priori, elle n’est pas nuisible pour la santé, et très souvent, l’installation ou le renforcement de l’éclairage public dans les villages et les communes rime avec « progrès ».
Le choc de la prise de conscience est venu pour beaucoup avec la publication de cette extraordinaire photo composite prise par satellite et publiée par la NASA, il y a quelques mois.
On y voyait notre planète entière brillant de mille feux sous le ciel nocturne. Seuls l’Afrique, le continent australien et la forêt amazonienne restaient dans l’ombre.
Vues d’en bas, les villes baignent la nuit dans un halo orange qui masque définitivement la voûte céleste. La lumière au sodium, diffuse et peu directive est dispersée par les molécules des gaz de la pollution aérienne et constitue une chape orange et sale qui couvre toutes nos villes.
Cette cloche sinistre prive à tout jamais les populations urbaines du firmament, des étoiles, de la voie lactée, de la Grande Ourse et de la constellation d’Orion, pour ne citer que les plus célèbres. Ce n’est pas sans effet sur le psychisme des gens.
Cette surabondance d’éclairage nocturne, trouve son origine très probablement dans notre peur instinctive du noir. Mais elle n’est pas sans conséquences graves pour la nature.
Des études ont montré que les grandes agglomérations lumineuses, peuvent dérégler le sens de l’orientation chez les oiseaux migrateurs. Beaucoup ont encore en mémoire , la course tragique des jeunes tortues écloses qui se précipitent vers les lumières du dancing de la plage, plutôt que vers l’écume lumineuse des vagues censée leur indiquer la direction de la mer.
Citons encore les graves perturbations qu’entraînent les éclairages intempestifs sur le comportement des rapaces nocturnes ou pour les insectes attirés par les pièges lumineux.
A côté de ces conséquences dommageables pour la faune et la flore, l’éclairage abusif signifie également un non sens économique, car pour produire de la lumière, il faut des centrales électriques polluantes et dévoreuses d’énergie.
L’adoption d’un nouveau système d’éclairage avec abat-jour qui renvoie la lumière vers le bas sur toutes les sources lumineuses éviterait les pertes de lumières. L’angle des lumières doit être dirigé idéalement vers le sol. L’éclairage des façades et panneaux publicitaires doit être dirigé vers le bas et non le contraire. Un système de minuterie devrait aussi être intégré. Les panneaux publicitaires et l’éclairage des édifices devraient être coupé après 23 heures. Finalement il faut limiter l’éclairage là où le besoin en est réel. L’application de ces quelques méthodes de prévention permettrait de réduire considérablement la lumière qui occupe le ciel nocturne. Sachant que l’éclairage public renvoie de 30 à 50 pourcent de son énergie vers le ciel, on estime que ces mesures représenteraient des économies substantielles pour la communauté.
En conclusion, Bruxelles Nature demande aux autorités publiques de prendre en compte la question des nuisances lumineuses et affirme le droit des citoyens à retrouver le bonheur simple de la contemplation d’un ciel étoilé, même au sein des villes.
Comment (1)
Bonjour
Je suis Stephan Fumière producteur et animateur sur RCF Bruxelles de l’émission « Bruxelles nature sauvage »
Je suis intéressé par une interview sur le thème de La pollution lumineuse avez vous un interlocuteur à ce sujet?
« Bruxelles nature sauvage » offre une visibilité, une transmission de votre expertise ou activités, un accès au public plus large via nos auditeurs (70.000) Ces émissions sont multi-diffusées… De sorte que cela concerne différentes heures d’écoute.
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je vous remercie d’avance
Stéphan Fumière